
L'édition limitée "Empresses" de Damien Hirst en profondeur
, 16 min temps de lecture

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Un regard destiné aux collectionneurs sur The Empresses (H10) de Damien Hirst — cinq giclées laminées sur composite d’aluminium avec sérigraphie pailletée, 100 × 100 cm — rendant hommage à Wu Zetian, Nūr Jahān, Théodora, Suiko et Taytu Betul au moyen de mosaïques de papillons rouge/noir, chacune signée et numérotée au verso sur étiquette d’atelier; conseils d’accrochage, de contrôle d’état et œuvres liées inclus.
En bref : Parution 2022; 5 titres; giclée laminée sur composite d’aluminium; couche de sérigraphie à paillettes; env. 100 × 100 cm; signée et numérotée sur étiquette d’atelier (verso); accrochage affleurant sur châssis métalliques. Découvrez les œuvres de Damien Hirst et chaque Empress ci‑dessous pour la disponibilité.
La série Damien Hirst « Empresses » est un hommage à cinq femmes extraordinaires d’une grande importance historique. Moins connues de la culture occidentale, leur grandeur est célébrée par Hirst. Ces œuvres se présentent comme de spectaculaires giclées laminées sur panneaux composites en aluminium avec sérigraphie pailletée. Elles sont toutes signées et numérotées par Damien Hirst sur l’étiquette située au verso.
Parue en 2022, la série (cataloguée H10) présente des ailes de papillon rouges et noires sur des fonds carmin intenses, avec une couche pailletée sérigraphiée qui ajoute un « scintillement » optique lorsque l’on bouge. Les œuvres mesurent généralement 100 × 100 cm, sont laminées sur composite d’aluminium et montées sur châssis métalliques pour une présentation nette et affleurante; chacune est signée et numérotée au verso sur étiquette d’atelier.
Plongeons dans chacune des œuvres de cette série impressionnante et emblématique de l’artiste britannique acclamé.
La seule femme à avoir occupé le poste d’impératrice de plein droit en Chine fut Wu Zetian. Élevée dans une famille prospère, elle attira rapidement l’attention par son intelligence et son talent. À 14 ans, elle entra dans le harem de l’empereur Taizong. Immédiatement après la mort de Taizong, son fils Gaozong monta sur le trône et garda Wu dans son harem. Étant donné que les concubines n’étaient jamais transférées du père au fils, cela était plutôt inhabituel à l’époque.
Wu remplaça l’impératrice Tang après s’en être débarrassée, prenant en charge la plupart des décisions politiques durant les dernières années de son mari. Elle assuma les rôles de veuve et d’impératrice régente immédiatement après le décès de Gaozong, mais orchestra finalement un coup d’État et fonda sa propre dynastie.
L’impératrice Wu s’imposa comme une dirigeante efficace pendant plus de dix ans, contribuant au développement de l’armée, de l’éducation et des infrastructures de l’empire. Pendant ce temps, ses opposants n’étaient pas disposés à admettre que c’était une femme qui décidait des plans de la Chine impériale et commencèrent à répandre des rumeurs de meurtres, de purges et d’orgies, lui valant une mauvaise réputation.
La vérité est que Wu Zetian peut être envisagée selon deux perspectives historiques : soit comme une dirigeante brillante et capable au service de son pays, soit comme une femme rusée et cruelle animée d’une évidente soif de pouvoir.
H10‑1 déploie une logique hexagonale avec des grappes d’ailes concentriques et radiales, allusion subtile aux six directions de la cosmologie chinoise — harmonie et accomplissement dans une mise en scène rouge/noir étincelante.
À une époque et dans un lieu où les femmes n’étaient pas prises en considération, Nūr Jahān — la femme la plus puissante de l’Inde du XVIIe siècle — prit le contrôle. Mihr un‑Nisa, son nom de naissance, fut ensuite changé en Nūr Jahān, nom qui signifie « La lumière du monde »; elle était réputée habile chasseuse, gouvernante avisée, excellente architecte et délicate poétesse.
Nūr Jahān n’avait pas d’ascendance loyale, et après être devenue veuve, elle rejoignit le harem de Jahangir, l’empereur moghol. Elle devint rapidement l’épouse favorite de l’Empereur et commença à influencer les décisions politiques. Nūr Jahān, la seule reine régnante de la dynastie, est très respectée dans les traditions bangladaise, pakistanaise et indienne.
En plus d’être une excellente chasseuse, diplomate et conseillère, Nūr Jahān fut une architecte talentueuse qui créa à Agra le tombeau de ses parents, modèle pour le Taj Mahal. En fait, le mausolée de ses parents est appelé « le petit Taj Mahal » en raison de son dessin original. Damien Hirst met particulièrement l’accent sur cet aspect architectural de Nūr Jahān et sur la conception du tombeau d’Agra dans cette pièce.
Des ailes seules ou par paires, en rouges et noirs dramatiques et de tailles différentes, se regroupent en motifs symétriques dans Nūr Jahān. Les ailes rayonnent du centre dans quatre directions — verticales, horizontales et diagonales — créant des schémas captivants qui guident l’œil vers le centre. Les arrangements périphériques semblent se retirer, attirant l’attention du spectateur sur la paire centrale dans la composition carrée. Cette structure tectonique complexe rappelle les réalisations architecturales de Nūr Jahān et les magnifiques carreaux de mosaïque qui ornent le tombeau d’Agra.
La disposition de Nūr Jahān est en perpétuelle évolution; plus l’observateur se place devant l’œuvre et l’étudie, plus de nouveaux passages de motifs d’ailes remarquables deviennent visibles. C’est particulièrement vrai pour les grandes paires d’ailes noires et rouges qui forment un encadrement irrégulier autour du bord extérieur de la composition. Ce faisant, Hirst donne à cette composition structurée un sentiment de vie, suggérant que ces papillons sont pris au milieu d’une gamme de directions de vol.
Une énergie architecturale traverse H10‑2 : quatre vecteurs directionnels et un « écran » central lisible comme un jali moghol en mouvement, avec des arêtes pailletées qui accrochent la lumière rasante.
Théodora fut l’épouse de Justinien Ier de 527 jusqu’à sa mort en 548, faisant d’elle l’impératrice la plus importante de l’ère byzantine. Malgré des débuts modestes, Théodora et son mari sont vénérés comme des saints tant dans l’Église orthodoxe orientale que dans l’orientale. Théodora était considérée comme dirigeante de facto même si elle ne l’était pas formellement. Elle était la partenaire de son mari dans la prise de décision, et il suivit ses conseils intelligents et fiables dans des circonstances cruciales tout au long de leur règne.
Théodora promut des politiques favorables aux femmes, telles que l’interdiction de la traite des jeunes filles. Sous sa direction, Justinien Ier publia des décrets instituant la peine de mort pour le viol, étendant les droits de propriété des femmes, accordant aux mères certains droits de tutelle parentale et interdisant l’exécution d’une épouse adultère. Beaucoup se demandèrent sincèrement si ce n’était pas Théodora, plutôt que Justinien, qui gouvernait, tant son influence fut grande.
Les ailes de Théodora combinent diverses nuances de rouge et de noir en une asymétrie fascinante, unique dans la série. L’estampe se divise symétriquement en tiers horizontaux et en moitiés verticales, avec un cercle établi dans la moitié supérieure. La composition est définie par des lignes rouges étincelantes, visibles de près. Les éléments les plus remarquables sont la bande horizontale inférieure, le cercle et la ligne verticale, qui ensemble rappellent le symbole féminin. Cela évoque certaines mesures historiques de Théodora en faveur des femmes, comme l’interdiction de la traite des jeunes filles et la modification des lois sur le divorce pour accroître leurs droits.
Le degré de chaos structuré dans Théodora — les ailes apparaissant par paires ou isolées — la distingue. La composition asymétrique, savamment planifiée, donne l’impression que ces ailes sont animées de mouvement, filant à travers (et perceptiblement au‑delà de) la surface de l’image, loin de simples spécimens morts organisés pour le plaisir esthétique.
Théodora rompt avec les symétries plus strictes de l’ensemble; le motif cercle/bande/verticale fait un clin d’œil au symbole de Vénus — élégante note de bas de page à ses réformes —, gardé plat comme une icône grâce au montage aluminium.
L’impératrice Suiko fut la première femme à monter sur le Trône du Chrysanthème; elle régna pendant 35 ans, de 593 à 628. Seules huit femmes ont régné sur le Japon. Suiko fut l’une des premières monarques bouddhistes, et parmi ses nombreuses réalisations figurent la reconnaissance du bouddhisme au Japon, l’établissement de liens diplomatiques avec la cour en 600, l’adoption du système des douze grades en 603 et l’adoption de la Constitution en dix‑sept articles en 604.
La création de Damien Hirst adopte une forme nettement circulaire. Les papillons sont disposés en cercle avec un au centre. Le cercle est particulièrement important lorsqu’on parle de bouddhisme et du Japon. C’est un symbole qui caractérise l’esthétique et la culture japonaises. Selon le contexte, il peut aussi être appelé Dharma ou Enso. Parmi les concepts directement liés au cercle figurent l’illumination, l’élégance, l’univers et le vide.
Suiko évoque l’iconographie bouddhiste et le cycle de la vie : des paires d’ailes de tailles variées rayonnent à partir du centre pour former un cercle concentrique symétrique. Des lignes rouges scintillantes qui traversent la composition en diagonale du centre vers chaque coin définissent ce dessin circulaire de façon saisissante. Les lignes traversent des paires d’ailes sans corps, sur fond rouge, là où se trouvaient autrefois les corps.
Suiko est une œuvre de la série qui, comme les autres, est en constante évolution. Face à la pièce, les papillons semblent se mouvoir et changer. De loin, la composition prend une nouvelle vie, même si les détails ne se dévoilent pleinement que de près. Suiko semble présenter une configuration « gonflée » d’ailes disposées autour d’un motif central de cercles concentriques, complétée par des agencements extérieurs d’ailes — une structure évoquant la biologie ou la molécule, et, partant, les organismes qu’elle représente.
H10‑4 mise sur la logique de l’enso : le cercle apaise, les diagonales dynamisent; de près, les paillettes lisent comme un jointoiement de micro‑carreaux entre les ailes.
La noble éthiopienne Taytu Betul fut impératrice de l’Empire d’Éthiopie (1889–1913) et troisième épouse de l’empereur Ménélik II. Avec son mari, alors dirigeant de la province de Shewa, elle fonda la ville d’Addis‑Abeba en 1887, aujourd’hui capitale. Elle est considérée comme une figure clé de l’histoire des femmes africaines et une pionnière de la lutte contre le colonialisme.
Après plusieurs mariages, Betul épousa en avril 1883 Sahle Myriam de Choa, qui avait besoin d’aide dans le nord du pays. Sa position renforcée, Sahle Myriam prit en 1889 le titre de Ménélik II, Roi des rois d’Éthiopie, et Taytu Betul devint impératrice et l’une des femmes les plus puissantes de son époque.
Taytu Betul s’opposa aux politiques coloniales italiennes en Éthiopie en tant que diplomate chevronnée et nationaliste fervente. Elle rejeta toute négociation menant à la perte de territoire éthiopien. À la bataille d’Adwa en 1896, elle coordonna l’approvisionnement des troupes sur le terrain, où les Italiens subirent une défaite humiliante.
Après la mort de son mari, elle fut négligée par les adversaires de Ménélik et par la population. Puissante ou impopulaire, l’impératrice Taytu se montra à la hauteur et contribua à bâtir l’Éthiopie d’aujourd’hui. En conséquence, son héritage a contribué de manière significative à l’histoire moderne de l’Éthiopie.
Taytu Betul attire immédiatement l’attention sur la spirale composée de paires d’ailes rouges et noires. Elle part du centre et s’étend vers l’extérieur, semblant dépasser le plan de l’image. Lorsque Taytu Betul conduisit son armée pour défendre les frontières, l’élan croissant résonnait avec sa ferveur et son engagement physique. Ces ailes sont complétées par d’autres arrangements d’ailes de tailles, couleurs et motifs différents, qui servent de toile de fond secondaire à l’activité principale de l’œuvre.
Taytu Betul se distingue du reste de la collection par son effort tenace pour capturer les papillons dans leur état vivant et authentique. Le dessin, vu comme en plongée, invite à baisser le regard à mesure que la composition en spirale se développe de façon dynamique, capturant le mouvement de ce groupe de papillons.
H10‑5 se lit comme un élan rendu visible : une poussée en spirale vers l’extérieur avec des sorties secondaires de grappes d’ailes; les reflets pailletés se comportent comme des traînées lumineuses en lumière rasante.
Chaque œuvre est une giclée laminée sur composite d’aluminium avec couche de sérigraphie pailletée ; format standard 100 × 100 cm, châssis métalliques au dos pour un accrochage rigide et affleurant, et signée et numérotée par Hirst sur l’étiquette d’atelier (verso). Les fonds rouges et les particules réfléchissantes créent un effet optique « vivant » — oui, on a l’impression que les ailes préparent une échappée.
La série a été lancée via une mise en vente temporisée avec option de réception physique différée, ajustant la taille de l’édition à la demande. Sur le marché secondaire, l’état, la complétude (sets) et le potentiel d’accrochage priment ; des icônes comme Wu Zetian et Suiko l’emportent souvent par leur puissance murale.
Vérifiez l’uniformité des paillettes, les chants du laminage et l’étiquette d’atelier ; demandez des photos de face et en lumière rasante. Comme les œuvres sont rigides sur aluminium, elles pendent nettes — associez-les à des LED à haut IRC (3000–3500K) et une intensité modérée. Un mur complet d’Empresses nécessite des espacements égaux et des axes alignés; une seule Empress peut dominer la pièce avec « immunité diplomatique ».
Parcourez chaque titre — Wu Zetian, Nūr Jahān, Théodora, Suiko, Taytu Betul — ou explorez la collection Damien Hirst pour la disponibilité, les rapports d’état et les options de présentation.
Oui, la série est cohérente : env. 100 × 100 cm, giclée laminée sur composite d’aluminium avec sérigraphie pailletée; chaque feuille est signée et numérotée au verso sur étiquette d’atelier.
Des photos de face et en lumière rasante, des gros plans des paillettes et des chants, ainsi qu’un visuel net de l’étiquette d’atelier (signature et numérotation) au dos; pour l’international, précisez emballage et expédition.
Les ensembles bénéficient souvent d’une prime d’accrochage et de curation grâce à leur symétrie et leur cohérence narrative; des pièces comme Wu Zetian ou Suiko s’imposent toutefois très bien seules.